Atténuation

Qu’est-ce que l’atténuation du changement climatique ?

On considère qu’une activité participe à l’atténuation du changement climatique lorsqu’elle contribue à l’objectif de stabilisation des concentrations des gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique en favorisant les efforts pour réduire ou limiter les émissions de GES ou améliorer la séquestration des GES.

Dans le secteur de l’énergie par exemple, toutes les mesures liées à la réduction des GES seront des mesures d’atténuation.

 

Quelles différences entre atténuation et adaptation ? 

L’adaptation et l’atténuation ont toutes deux pour objectif de lutter contre le changement climatique, mais avec des moyens différents. L’atténuation s’attaque aux causes du changement climatique en cherchant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, alors que l’adaptation s’attaque à ses conséquences en ciblant la réduction de la vulnérabilité sociale, écologique et économique.

Ces deux stratégies sont complémentaires et sont parfois indissociables. Elles participent toutes deux à différentes échelles à la lutte contre le changement climatique : l’atténuation vise le long terme et l’échelle mondiale, alors que l’adaptation vise le court terme et l’échelle locale. De plus, les mesures d’adaptation doivent prendre en considération une double incertitude qui sont le climat futur et ses impacts.

 

Les projets d’atténuation dans les pays membres de la COI

Au sein des îles de la COI, les thématiques de l’énergie, du transport, de l’agriculture ou des déchets sont celles où des mesures d’atténuation sont identifiées. Ces mesures et objectifs sont également définis dans les CPDNs des pays. Les principaux objectifs définis pour chaque île sont les suivants :

 

Comores :

  • Réduire les pertes sur le réseau de distribution électrique de 30% et des centrales électriques de 8% à 6% ;
  • Favoriser les énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique, etc.) ;
  • Améliorer l’efficacité énergétique des ménages ;
  • Favoriser les transports en commun plutôt que les taxis et rajeunir le parc automobile de l’île ;
  • Promouvoir l’agriculture de conservation.

 

Madagascar :

  • Faciliter l’accès à l’énergie et l’électrification rurale, production énergétique (réhabilitation du réseau et des centrales) ;
  • Développer les énergies renouvelables, en augmentant la contribution de l’hydraulique et du solaire de 35% (actuel) à 79% ;
  • Amélioration de l’efficience énergétique et amélioration des foyers domestiques ;
  • Diffuser à grande échelle des Systèmes de Riziculture Intensive / Améliorée ;
  • Promouvoir à grandes échelles de l’agriculture de conservation et de l’agriculture climato-intelligente ;
  • Reboiser et gérer durablement la production de bois et la conversation des espèces ;
  • Produire du biogaz à partir des eaux usées et composter des déchets organiques ménagers.

 

Maurice :

  • Moderniser le réseau de distribution de l’énergie électrique en utilisant des technologies intelligentes ;
  • Accroitre la production des énergies renouvelables telles que l’énergie éolienne, solaire et la biomasse ;
  • Accroitre l’efficacité énergétique dans l’industrie et les services ;
  • Considérer l’utilisation des combustibles moins polluants, tel que le gaz naturel ;
  • Favoriser une gestion intégrée et durable des déchets ainsi que la production d’énergie à partir des déchets.
  • Préconiser une agriculture « climato-intelligente », y compris l’agriculture biologique.

 

Seychelles :

  • Produire à partir des énergies renouvelables, à savoir 90 MW d’énergie solaire photovoltaïque. Un objectif de 15 à 20% d’énergie renouvelable est prévu dans la matrice d’approvisionnement d’ici 2030, et l’implémentation de l’eau chaude solaire dans les maisons à hauteur de 80% est proposé ;
  • Améliorer la gestion des déchets : l’ancienne décharge (Providence 1) sera montée ultérieurement avec le captage des gaz d’enfouissement et de l’équipement torchage ;
  • Favoriser les déplacements propres : 30% des véhicules privés seront électriques d’ici 2030, ce qui amènera une installation photovoltaïque de 15,8 MW pour satisfaire la demande en énergie des véhicules électriques. En outre, l’efficacité énergétique et les biocarburants seront ciblés dans les règlements d’importation.

 

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