Adaptation

Qu’est-ce que l’adaptation au changement climatique ?

Selon le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), l’adaptation au changement climatique est « la démarche d’ajustement au climat actuel ou à venir, ainsi qu’à ses conséquences. Il s’agit à la fois de réduire les effets préjudiciables du changement climatique tout en exploitant les effets bénéfiques ». 

L’objectif des mesures d’adaptation est de réduire la vulnérabilité des systèmes naturels et socio-économiques et par conséquent de faire face au changement climatique à moindre coût.

Quelles différences entre atténuation et adaptation ?

L’adaptation et l’atténuation ont toutes deux pour objectif de lutter contre le changement climatique, mais avec des moyens différents. L’atténuation s’attaque aux causes du changement climatique en cherchant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, alors que l’adaptation s’attaque à ses conséquences en ciblant la réduction de la vulnérabilité sociale, écologique et économique.

Ces deux stratégies sont complémentaires et sont parfois indissociables. Elles participent toutes deux à différentes échelles à la lutte contre le changement climatique : l’atténuation vise le long terme et l’échelle mondiale, alors que l’adaptation vise le court terme et l’échelle locale. De plus, les mesures d’adaptation doivent prendre en considération une double incertitude qui sont le climat futur et ses impacts.

Adaptation réactive vs adaptation anticipative (ou pro-active)

Une mesure est dite d’adaptation réactive lorsqu’elle a lieu en réponse directe à un événement climatique majeur. La mesure d’adaptation est dite anticipative (ou pro-active) lorsqu’elle est mise en place avant la concrétisation des risques climatiques, ce qui permet de gérer le risque dans la durée en maintenant un niveau de risque établi politiquement et socialement.

 

 

Adaptation spontanée vs adaptation planifiée 

L’adaptation spontanée regroupe les actions d’adaptation qui ont lieu de façon naturelle, sans coordination spécifique. Sans planification, certaines de ces actions peuvent déplacer le risque, générer d’autres impacts ou encore être à l’inverse de ce que qu’on cherche à faire, d’où l’importance de mesures d’adaptation planifiées.

Les mesures d’adaptation spontanées et planifiées sont intimement liées puisque souvent les actions d’adaptation spontanées peuvent avoir lieu grâce à l’existence d’un environnement préexistant, fruit d’une planification préalable.

 

Les projets d’adaptation au sein des projets de la COI

Les Comores, Madagascar, Maurice et les Seychelles ont mis en place des CPDNs, instruments pour la réduction des émissions et l’adaptation au changement climatique, faisant partie de la politique d’adaptation au changement climatique de chaque Etat. Les secteurs prioritaires identifiés sont nombreux, avec entre autres la santé, l’agriculture, les ressources en eau, les infrastructures et la gestion des risques, etc.

 

Voici quelques exemples des projets développés au sein des pays membres de la COI :

L’accès à l’eau potable est l’un des principaux objectifs définis par l’Union des Comores dans les mesures prises dans son plan d’adaptation au changement climatique. Le pays a pour but de fournir un accès à l’eau potable à 100% de la population d’ici 2030, via un système de gestion des ressources en eau s’adaptant aux effets du changement climatique et permettant la préservation des écosystèmes et la qualité des eaux.

Thématique cruciale face aux effets du changement climatique, le secteur de la santé est l’une des thématiques prioritaires identifiée par Madagascar. Le pays souhaite mettre en place des systèmes d’alertes précoces multirisques permettant de détecter les maladies diarrhéiques et respiratoires aigües ainsi que le paludisme. Une évaluation des liens entre le changement climatique et la migration de ces maladies est également menée.

La préservation des zones côtières des îles est également une priorité face au changement climatique. A l’île Maurice par exemple, le programme ‘Climate Change Adaptation Programme in the Coastal Zone of Mauritius’ (2012-2018), a pour but d’accroître la résilience climatique des communautés et des moyens de subsistance dans les zones côtières de l’île. L’île a mis en œuvre des actions selon une approche de gestion intégrée des zones côtières (GIZC) qui constitue un axe de développement essentiel de son plan d’action.

La biodiversité reste une thématique abordée par l’ensemble des pays membres. Par exemple, les Seychelles prévoient de mettre en place une stratégie ‘Seychelles Biodiversity Strategy and Action Plan’ ainsi qu’une nouvelle loi portant sur la biodiversité. La mise en œuvre de cette stratégie et du plan d’action sur la période 2015-2020 se veut rapide et aborde les questions telles que le tourisme durable, la gestion des bassins hydrographiques, l’agriculture durable et la pêche, la recherche et la planification concernant les risques liés aux catastrophes.

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