Vulnérabilité

Qu’est-ce que la vulnérabilité ?

Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) désigne la vulnérabilité comme étant la propension ou prédisposition à subir des dommages. La vulnérabilité englobe divers concepts ou éléments, notamment les notions de sensibilité ou de fragilité et l’incapacité de faire face et de s’adapter.

La vulnérabilité d’une population et d’une région, combinée à son exposition et aux aléas, donnent ainsi naissance au risque.

L’indice de vulnérabilité, un outil novateur

La notion de vulnérabilité peut sembler vaste. L’exposition d’un pays, d’une population, à des aléas climatiques échappe à première vue à une analyse quantitative et est de ce fait longtemps restée abstraite.

Ce n’est qu’en 2014 qu’un outil a été créé, permettant d’estimer quantitativement la vulnérabilité environnementale d’un pays. En effet, il est maintenant possible de chiffrer la vulnérabilité face au changement climatique grâce à un indice mondial d’exposition humaine face au risque de changement climatique : le World Risk Index (WRI). Cet indice, défini par l’université des Nations unies pour l’environnement et la sécurité humaine (UNU-EHS) et l’Alliance Development Works, permet de traduire en pourcentage le risque qu’une communauté humaine soit exposée aux catastrophes naturelles.

Source : http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/

Cet indice permet donc d’apporter un meilleur éclairage aux revendications des pays vulnérables

  • en évaluant les menaces qu’ils encourent
  • et en leur permettant d’y associer un chiffre incontestable par la communauté mondiale.

 

Les îles du Sud-Ouest de l’océan Indien vulnérables au changement climatique

La vulnérabilité des îles du Sud-Ouest de l’océan Indien est grande : elles constituent la troisième région du monde la plus touchée par les catastrophes naturelles.

Cette vulnérabilité, analysée dans la Note de synthèse des connaissances sur les tendances climatiques observées et prévues sur la région COI, se matérialise par

  1. une augmentation du niveau de la mer, première menace au niveau mondial,
  2. une augmentation de la variabilité des précipitations,
  3. une augmentation de l’intensité des évènements climatiques extrêmes, particulièrement des cyclones
  4. et une augmentation des températures de l’air et de la mer.

La vulnérabilité de la région Sud-Ouest de l’océan Indien, dont l’indice WRI reste encore à calculer, peut être quantifiée par le coût économique des catastrophes, essentiellement météorologiques, qui s’élève à 17,2 milliards de dollars sur les trente dernières années. Les résultats de l’étude South West Indian Ocean – Risk Assessment and Financing Initiative réalisée en 2017, financée par la Banque mondiale, confirme la vulnérabilité de cette région aux risques naturels. En effet, entre 1964 et 2014, Madagascar, l’Union des Comores, Maurice et les Seychelles ont été touchés par plus de 100 catastrophes naturelles, dont 94 liées à des phénomènes hydrométéorologiques. Quelque 14,4 millions de personnes ont été touchées.

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